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L'aventure Monica : du rêve californien à la cuisine des Nonnas

Pendant cinq ans, Laura a évolué dans l’univers de la foodtech. L’envie de devenir sa propre patronne et de mettre son énergie au service de son projet personnel était très forte. Après avoir économisé sans relâche pendant quatre à cinq ans, notre alumni du programme Accélération a décidé que le moment était venu. Le résultat ? Monica, un petit deli italien : un lieu simple et réconfortant, dédié à la cuisine familiale de ses origines. Elle nous raconte la transition du business plan à l’ouverture de son restaurant et le rôle crucial de Service Compris pour surmonter les obstacles, notamment financiers. Un parcours qui illustre combien la passion et la persévérance peuvent transformer un rêve en réalité.



Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel avant de te lancer dans l'aventure Monica ?


Laura : Je suis italienne et je suis arrivée en France il y a 14 ans. J'ai fait toutes mes études ici, et j'ai toujours travaillé dans la restauration, que ce soit pendant mes études ou même entre deux emplois. Les cinq dernières années, j'ai été dans la Food Tech. J'ai notamment travaillé chez Choco, qui regroupe les fournisseurs pour les restaurants, puis pour Foodelux, un fournisseur de produits italiens. J'ai ensuite passé deux ans et demi chez Otter, une boîte spécialisée dans tout ce qui est plateformes de livraison.



Qu'est-ce qui a été le déclic pour te dire : « C'est bon, je me lance à 100 % dans mon propre projet » ?


Laura : J'ai réalisé que même si j'adorais le domaine, la food et le côté tech, cette envie de monter mon propre restaurant était super forte.

"C'est quelque chose d'inné : je savais qu'un jour je serais ma propre patronne." Laura Caviola, fondatrice de Monica Deli

J'ai beaucoup d'énergie, et j'avais envie de mettre cette énergie au service de mon projet personnel. Je m'étais fixé l'objectif de mettre de l'argent de côté pendant environ quatre ou cinq ans pour ça. Quand j'ai atteint l'objectif et que j'ai senti une maturité personnelle et professionnelle suffisante, je me suis dit que c'était le moment de ne plus travailler pour les autres.



Le projet que tu t'étais imaginé au départ est-il le même que celui qui a vu le jour ?


Laura : Non, pas du tout ! Il y a cinq ans, je m'étais imaginé un grand restaurant, peut-être 50 couverts. Mais le projet a évolué de manière très naturelle et s'est réduit. J'ai beaucoup moins de couverts, moins de personnel, c'est plus petit, plus « taille humaine ». Cela me permet de ne bosser presque que la semaine, ou en tout cas d'avoir un jour de repos le weekend et si possible ne pas travailler le soir, ce qui est beaucoup plus confortable pour moi aujourd'hui.



Comment as-tu choisi le nom « Monica » ? A-t-il une signification particulière ?


Laura : Le nom, je l'avais trouvé il y a cinq ans. C'est né lors d'un voyage en Californie, à Los Angeles, près de Santa Monica. Je cherchais un prénom de ma famille, mais je voulais absolument un nom sans la lettre « R » pour éviter les problèmes de prononciation entre le français et l'italien. On s'est dit que « Monica » était parfait : c’est tellement beau, c’est italien, ça passe en France, ça c’est international. Au début, je voulais Santa Monica, mais on s'est dit que ça faisait trop californien.



À quelle étape de ton projet as-tu décidé de faire appel à Service Compris, et comment t'ont-ils aidée ?


Laura : J'ai contacté Service Compris avant même de démarrer le projet, c'est-à-dire avant de commencer le business plan ! Leur accompagnement a été super utile, on m'a vite « canalisée » sur le projet.


Monica Deli à Paris : la cuisine italienne familiale de l’alumni Service Compris Laura Caviola.

Pauline, mon mentor, m'a aidé à définir le quartier, le type de clientèle et mes moyens. Elle m'a apporté un grand soutien sur l'offre (le choix des produits), surtout avec ma contrainte d'avoir une plaque chauffante. Elle a aussi aidé à structurer l'espace : la cuisine est aujourd'hui hyper bien organisée et je ne changerais rien. Elle m'a aidée sur le parcours client, sur l'affichage... par exemple, je ne vendais pas de boissons parce qu'elles étaient dans le frigo, et elle m'a fait réaliser qu'elles devaient être visibles. Le plus important, c'est le soutien moral : en décembre, j'ai failli tout arrêter, et elle m'a dit qu'elle serait mon associée jusqu'à l'ouverture.


Je lui en suis très reconnaissante. J'ai aussi utilisé le réseau Service Compris pour trouver l'architecte, le comptable, l'avocat et la courtière.




Quelles ont été les plus grandes difficultés dans ton parcours entrepreneurial ?


Laura : J'ai eu plusieurs difficultés. La recherche du local a été très longue, presque un an, de mai/juin à la signature en avril. J'étais à deux doigts de signer d'autres locaux, et les échecs de dernière minute étaient décourageants. Le local actuel était un ancien traiteur asiatique « complètement abandonné » avec des lumières style "salon de dentiste ».


La partie financière a aussi été un gros choc. On ne réalise pas que les 30 % d'apport exigés par les banques représentent des sommes hyper élevées, souvent 30 000, 40 000 ou 50 000 €. Et le stress de payer les frais initiaux, les travaux, l'architecte, l'avocat, avant d'avoir des rentrées d'argent, ça, on ne le réalise pas non plus.



Raconte nous le meilleur moment de ton aventire entrepreneuriale ?


Laura : L'ambiance est chaleureuse. La décoration utilise des couleurs subtiles de l'Italie : du vert, du blanc cassé et du rouge. Je voulais que ça soit comme un petit deli italien.


"La cuisine se veut simple, familiale et réconfortante. Tout est fait maison, comme les lasagnes, les pâtes ou la focaccia. On n'est pas dans le chichi." - Laura Caviola, fondatrice de Monica Deli

Je tiens beaucoup à ce que les plats restent accessibles, pour que les clients puissent manger pour 12 à 14 €. C'est un lieu simple, avec une cuisine ouverte, ce que j'aime car c'est vivant.



Comment as-tu trouvé ton chef, et comment décrirais-tu sa cuisine ?


Laura : J'ai trouvé mon chef, Tommaso, grâce à la recommandation d'un autre chef qui avait postulé sur Indeed. Quand je l'ai rencontré, le feeling était là, je me suis dit : « c’est OK, c’est bon ». La carte chaude, c'est lui à 100 %. J'adore sa cuisine. Il a un vrai talent. Les plats sont toujours hyper bien assaisonnés, il utilise bien des épices comme l'origan et le thym. Il n'y a jamais rien de banal. J'aime surtout ses lasagnes ; hier, on a fait la bolognaise, c'était dingue. Il fait des plats gourmands et réconfortants, comme la cuisine des nonnas.


Monica Deli à Paris : la cuisine italienne familiale de l’alumni Service Compris Laura Caviola.

Quels types de clients viennent chez Monica ?


Laura : J'ai beaucoup de gens qui travaillent dans les bureaux aux alentours en semaine. J'ai aussi des gens du quartier, qui viennent plus en fin de semaine. Vu que l'offre est gourmande, j'ai plus d'hommes que de femmes. Comme le lieu est petit, ça se prête bien aux gens qui viennent manger seuls. J'adore quand les gens reviennent, car ça permet de créer des relations avec les gens du quartier.



Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui souhaite se lancer dans la restauration ?


Laura : J'en ai plein, mais le plus important, c'est de ne jamais se laisser abattre. L'histoire du local, l'argent qui manquait... combien de fois j'ai voulu lâcher ! Si tu es déterminé, et que tu aimes ton projet, il ne faut pas abandonner au premier obstacle, car il y en aura toujours. C'est là qu'on voit la force des gens.




🕦 Du lundi au vendredi de 11h à 19h

📍 59 rue des Petites Écuries, 75010 Paris






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