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Auguste et Ambre, cofondateurs d’Adela, un resto de pâtes fraîches dans le 10e arrondissement de Paris

À 25 ans, Ambre Blumenzak et Auguste Honoré ont tout plaqué pour se lancer dans l’aventure de leur vie : ouvrir Adela, un restaurant de pâtes fraîches en plein cœur de Paris. À Londres pendant quelques années pour leurs études, ils y découvrent un univers culinaire riche et varié. C’est une fois de retour à Paris inspirés par leur passion commune pour la cuisine, qu’ils décident de revisiter l’art des pâtes avec des plats de saison, dans un décor chaleureux mêlant art nouveau et vibes italiennes.


Avant toute chose, est-ce que vous pourriez brièvement vous présenter ? 


 Ambre et Auguste, alumni du programme Accélération de Service Compris, nous confient comment ils ont créé Adela, un restaurant de pâtes fraîches à Paris.
© @thetravelbuds

Ambre : Hello, je m’appelle Ambre Blumenzak, j’ai 25 ans. Mon parcours scolaire n'a rien à voir avec la restauration, car j’ai commencé par des études de Computer Sciences avec une majeure en antiterrorisme en Angleterre. Puis, j’ai terminé par un Master en Cyber Sécurité


Auguste : Alors moi c’est Auguste Honoré, j’ai 25 ans également. J’ai fait des études de management, suivies d’un master en Finance, à Londres. C'est justement dans cette ville que j'ai rencontré Ambre pendant nos études.









Qu’est-ce qui vous a donné envie de monter ce projet ensemble ? 


Auguste : Étant en couple, on s’est très vite trouvés une passion commune qui est la cuisine. Londres grouille de restaurants différents et de concepts différents. Et notre petit kiff était de les tester, de regarder ce qui marche ou non. On voulait aiguiser un peu notre oeil critique dans ce domaine. 

Parallèlement, Ambre gérait un compte Instagram appelé The French Baguette, où elle partageait ses adresses préférées, tant à Londres qu’à Paris. En ce qui me concerne, j’adore cuisiner. À côté de mon travail en finance, j’ai passé un CAP cuisine.


Ambre :  J'ai grandi dans ce milieu de la gastronomie, de par les amis chefs et restaurateurs de mon père. Par conséquent, tous les étés, je travaillais dans les restaurants des amis de mes parents dans l'objectif de payer mes vacances. Forcément, depuis l'âge de 16 ans, ce milieu m'a un peu inspirée et m’a donné envie d’avoir un jour mon propre restaurant.


Auguste : Un beau matin, Ambre s’est réveillée et m’a dit “viens on monte un resto ?” et sur le coup, je lui ai tout de suite dit non. Mais après quelques jours de réflexion, je me suis dit “let’s go !”. Nous avons chacun quitté nos jobs et nous sommes revenus à Paris. On a pris un peu de temps car nous hésitions entre deux concepts.


Pouvez-vous justement nous en dire plus sur ces deux concepts ?


Ambre : Lorsque nous étions à Londres, on était inspirés effectivement par deux concepts. Le premier était celui du Gua Bao. Mais on a très vite abandonné cette idée car compliqué de rivaliser avec la Bao Family, qui a déjà plusieurs restaurants à Paris. 


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Auguste : Notre deuxième idée de concept était les pâtes fraîches. À Londres, il y a énormément de restaurants de pâtes fraîches qui ont émergé vers 2016. Des restos comme Bancone, Padella ou encore Flour &  Grape. On y allait vraiment tout le temps. Donc après avoir mis l’idée de Gua Bao sur le côté, on s’est tout simplement dit, “pourquoi on ne ferait pas des pâtes ?” 



Ambre et Auguste, alumni du programme Accélération de Service Compris, nous confient comment ils ont créé Adela, un restaurant de pâtes fraîches à Paris.
© @Adela_pasta

“J’aime la cuisine de précision. On pense à tort que c’est simple de faire des pâtes alors que pas vraiment. C’est même assez complexe car de bonnes pâtes reposent sur le pourcentage d’hydratation, le type de farine choisi etc.” - Auguste Honoré, co-fondateur d’Adela

 Mais pourquoi “Adela” ?


Ambre : C’était le prénom de ma nounou italienne. Elle me gardait beaucoup lorsque j’étais petite et par conséquent, elle cuisinait pour moi. Grâce à elle, j’ai été initié à la cuisine italienne très jeune.



Comment avez-vous connu Service Compris ?


Ambre : Nous avons connu Service Compris sur Instagram. En nous renseignant un peu plus, on a vu que la Bao Family était passée par vous également. Forcément ça nous a interloqués. Même si mon père et des amis sont dans la restauration, cela ne veut pas dire que je sais monter un resto. 


Auguste : On avait dans un premier temps postulé au Programme Accélération avec le projet de Gua Bao. On a été pris et on a donc fait les deux jours de formation qui nous ont été vraiment utiles car ils reprennent toutes les bases de la restauration. Surtout que nous étions au tout début du projet et je trouve que ça nous a vraiment aidé à le solidifier.

Donc notre conseil : faites le programme surtout si votre projet n’est pas encore développé. Le mentorat est justement là pour vous aider à le faire grandir et à le solidifier. 


| 🚀 Pour en savoir plus sur notre programme Accélération, c’est par ici



En parlant d’accompagnement, vous avez été mentorés par Pauline, pouvez-vous nous en dire plus ?


Ambre et Auguste, alumni du programme Accélération de Service Compris, nous confient comment ils ont créé Adela, un restaurant de pâtes fraîches à Paris.

Ambre : Ce que j’ai aimé c’est sa connaissance très large sur les questions opérationnelles de l’ouverture d’un resto. 

Elle nous a également beaucoup aidé sur toutes les questions RH. 


Auguste : Pauline nous a beaucoup aidés sur la conception des différents espaces et comment les optimiser au maximum. Mais la cerise sur le gâteau : elle nous a ouvert l’accès aux contacts Service Compris. Des boulangers, des architectes, des contacts dans le BTP etc. On s’est pas mal servis de cet annuaire et franchement il est d’une grande aide. 





Par le biais de l’annuaire Service Compris,  on a trouvé notre fonds de commerce, et aujourd’hui, nous travaillons aussi avec un de leurs contacts pour le pain.  En clair, le réseau de Service Compris, est aussi bénéfique que le mentorat !


|Pour aller plus loin et en savoir plus sur notre communauté : ici 


Ambre : Puis aujourd’hui nous ne considérons plus Pauline comme notre mentor, mais plutôt comme notre amie !


Revenons à Adela, quels sont vos plats phares ? Est-ce que vous suivez un fil rouge pour le choix de vos recettes ?


Auguste : Notre cuisine est résolument de saison. Utiliser des produits frais et saisonniers est essentiel pour nous, et cela répond parfaitement aux attentes croissantes des clients d'aujourd'hui.




Ambre et Auguste, alumni du programme Accélération de Service Compris, nous confient comment ils ont créé Adela, un restaurant de pâtes fraîches à Paris.
© @Adela_pasta et @thetravelbuds

Ambre : C'était aussi important pour nous d’avoir des recettes classiques italiennes qui sont réconfortantes pour les gens. Par exemple, nous proposons des amatriciana, qui sont un des quatre plats romains. On a également des cacio e pepe revisités avec de la truffe

On avait aussi à nos débuts les fameuses carbonara, mais nous nous sommes très vite rendus compte que les clients ne prenaient que ça. Cela créait un déséquilibre sur la carte. Nous les avons donc placés en plat du jour uniquement. Pour cet automne, nous sommes en train de travailler sur une recette de raviolis au butternut. Nous tenons également à laisser place à la créativité de notre chef, nous voulons qu’il s’amuse au maximum ! 


"Petite, quand je me levais le dimanche matin, il y avait un cageot de fruits et légumes de saison, acheté au marché par mon père, posé sur la table. J'ai vraiment grandi avec cette émotion des produits. Si je mange quelque chose qui n'est pas de saison au mois qui n'est pas adéquat, mon père ne va vraiment pas être content et me dire que c'est "du supermarché" et que "c'est pas bon"" - Ambre Blumenzak, co-fondatrice d’Adela

Et au niveau de l'ambiance, comment pouvez-vous décrire l'atmosphère chez Adéla ?


Ambre et Auguste, alumni du programme Accélération de Service Compris, nous confient comment ils ont créé Adela, un restaurant de pâtes fraîches à Paris.
© @Adela_pasta

Ambre : Je voulais un lieu dans lequel je me sens aussi bien que chez moi. 


“C’est aussi un conseil que je donne aux futurs restaurateurs : faites un lieu où vous vous sentez bien puisque vous allez y passer beaucoup de temps !” - Ambre Blumenzak, co-fondatrice d’Adela

Plus personnellement, j’ai toujours été très inspirée par l’art nouveau. En plus de ça, nous sommes dans le 10e arrondissement de Paris, un quartier art déco mais qui a des racines d’art nouveau. C’était donc logique pour nous d’avoir une décoration inspirée de l’art nouveau. 


Et après, pour moi, c'était primordial d'ajouter un peu le style de la trattoria italienne pour rappeler plus ce côté italien. Avec Jessica, l'artiste, on a vraiment travaillé ensemble pour essayer d'intégrer ces deux aspects-là dans ce lieu.


Auguste : Nous avons également collaboré avec un artiste étudiant aux Beaux-Arts de Bruxelles, Victor Brun, qui nous a peint cette magnifique fresque au plafond. Nous ne le connaissions pas du tout, c’est la mère d’Ambre qui nous a mis en contact avec lui. 


Ambre : Nous voulions un lieu chaleureux. Les banquettes, la moquette donnent une sensation de confort, un endroit où on sait qu’on est à l’aise



Un petit mot sur les clients. Qui vient manger chez vous ?


Auguste : On a de tout, honnêtement. Toutefois la clientèle du midi est très différente de celle du soir. Le midi, on fonctionne principalement sans réservation, avec beaucoup de clients de bureaux. Il faut dire que nous sommes super bien placés. Il y a Tik Tok qui vient d'emménager pas très loin, il y a également pas mal de bureaux d'audiovisuel et de gros incubateurs. 


Ambre : On a vraiment une clientèle de tout âge : étudiants, jeunes travailleurs, quarantenaires, habitants du quartier qui sont souvent des retraités. 

Enfin, le soir on fonctionne principalement sur réservations. On communique beaucoup sur les réseaux sociaux (instagram, tiktok) du coup on attire une clientèle jeune, branchée, à la recherche d’une nouvelles adresses à tester. Les pâtes, c’est un plat réconfortant. Tout le monde aime les pâtes. Donc forcément ça attire !


Ambre, tu parlais d'Instagram et de Tik Tok. Il y a quelqu'un qui gère ces comptes-là ? Ou bien c'est vous ?


Ambre : Je gère mes réseaux sociaux. Mais j’ai récemment engagé Margot, elle m’aide à faire les photos / vidéos afin de créer du contenu derrière. Comme on l’a dit plus tôt, on a une carte qui change relativement souvent. Donc forcément il y a toujours de nouvelles photos à prendre !



Travailler en couple, c'est souvent un rêve. Est-ce que ça l'est réellement pour vous ?


Auguste : Oui ça l’est. On s’entend super bien. Forcément, notre vie perso est un peu plus compliquée en ce moment avec l’ouverture du restaurant. Mais dans la finalité, on passe nos journées ensemble, on fait ce qu’on aime ensemble. 


“Moi, si je suis triste, content, joyeux, énervé, je vais tout lui montrer. Je pense que si je travaillais avec un ami, j'aurais eu plus de retenue. Donc oui, c'est vraiment un rêve pour nous.” - Auguste Honoré, co-fondateur d’Adela

Ambre : De mon point de vue, avec Auguste ce n’est même pas une question que je me pose. Je me sens totalement libre de lui partager mes émotions, qu'elles soient positives ou négatives. Comme je l’ai dit, lui et moi c’était une évidence. Monter un resto ensemble a été quelque chose d’hyper naturel. On a toujours été très fusionnels et très collés, donc pour nous, c’était assez inné de monter quelque chose ensemble.



Vous nous avez donné plein de conseils pour les futurs food entrepreneurs.  Est-ce que vous en auriez un dernier  pour la fin ? 


Ambre : Ne pas avoir peur de se lancer. On ne va pas mentir, Auguste et moi on ne s’est pas tout de suite rendu compte de la charge de travail, d’énergie et de sacrifices que ce projet allait nous prendre. Mais on ne regrette absolument pas. 


Auguste : C'est une aventure de dingue et je pense qu'on ne peut pas se rendre compte avant de la vivre. Donc lancez-vous.  J’ai été hyper surpris de l'entraide qu'il y avait entre restaurateurs. Je pensais que ce serait beaucoup plus fermé et beaucoup plus dans la concurrence que ça. Il y a forcément de la concurrence à des moments parce qu'en fait on débauche un tel et un tel des restaurants voisins, etc. Mais j'ai trouvé que quand même, il y avait vraiment une entraide qui était géniale dans ce milieu-là.  Et donc, n'hésitez pas à demander de l'aide. Après, moi, l'autre conseil que je donne, c'est faites ça avec un associé. Parce que c'est déjà beaucoup de travail à deux alors je n’ose même pas imaginé seul.



Est-ce que vous avez des projets, des objectifs à long terme pour Adela ? 


Ambre : On a l'objectif d'en ouvrir d'autres. Après, on n'a pas forcément fixé de date parce qu'on préfère vraiment se focus sur le premier pour l'instant, que tout roule, que tout le monde soit heureux, que la cuisine tourne, que les recettes soient biens, qu’il y ait vraiment une consistance dans tout ce qui se passe dans ce restaurant.  Après, l'objectif à long terme, ce sera forcément d'en ouvrir d'autres, peut-être sous des formats différents. On ne sait pas encore. On pense qu'il y a plein de choses à faire avec la pâte fraîche. 


Auguste : Quelque chose qu'on aimerait aussi, c'est vraiment pouvoir proposer des évolutions en interne. Pour nous, c'est super important. En fait, on ne fait rien sans les gens qui travaillent avec nous. Par exemple, notre chef actuel, si un jour il peut devenir exécutif du groupe, ce serait super. Si certains managers actuels peuvent par la suite devenir directeur d'autres restaurants, ce serait super. Si certains commis peuvent passer chefs etc. On veut vraiment fidéliser, que les gens restent avec nous le plus longtemps possible. C’est bien connu, il y a beaucoup de turnover en restauration, mais on peut essayer d'utiliser des “happy metrics” pour faire en sorte que les gens soient satisfaits et restent, et justement ne changent pas de restaurant tous les trois mois. 



Affaire à suivre 🍝 ! 


📍20 rue du Faubourg Poissonnière , 75010, Paris 


Lundi : 12:00-14h30 / 19:00-23:30

Mardi : 12:00-14h30 / 19:00-23:30

Mercredi : 12:00-14h30 / 19:00-23:30

Jeudi : 12:00-14h30 / 19:00-23:30

Vendredi : 12:00-14h30 / 19:00-23:30

Samedi : 12:00-14h30 / 19:00-23:30

Dimanche : 12:00-14h30 / 19:00-23:30




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