Antoine, ancien pro de l’audiovisuel, a franchi le pas pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Après être passé par notre programme Reconversion, puis Accélération, Antoine ouvre Clubber en un an, un resto entièrement dédié au club sandwich. Dans cette interview, il nous raconte comment il a su pivoter son concept rapidement, retravailler son business plan, et se lancer dans l’aventure en solo, tout en bénéficiant du programme d’accélération et du programme reconversion.
Une vraie aventure qu’on vous invite à découvrir !
Hello Antoine ! Pour commencer, peux-tu te présenter un peu ? Raconte-nous ton parcours avant de lancer Clubber.
Antoine : Salut ! Alors moi, c’est Antoine Bas, j’ai 33 ans. J’ai ouvert Clubber le 1er juillet 2024.
Avant ça, j’étais dans l’audiovisuel, dans la production pour des pubs et des films corporate.
Ça faisait un moment que je pensais à me lancer dans l’entrepreneuriat food, pour ouvrir un resto ou une épicerie.
Il y a un an, j’ai décidé de quitter mon boulot pour me concentrer à fond sur ce projet.
Peux-tu nous expliquer le concept de Clubber ?
Antoine : Clubber, c’est un resto dédié au club sandwich. On fait des versions classiques comme le B.L.T. (bacon, laitue, tomates), mais aussi des recettes plus créatives. On change les recettes tous les deux mois selon les saisons. On a un club César façon salade César, et des options végétariennes avec des aubergines, courgettes, pesto et chou mariné.
Il y a eu un déclic particulier qui t’a poussé à te lancer dans ce projet ?
Antoine : Oui, clairement. Après le Covid, le secteur de l’audiovisuel a vraiment souffert. Les perspectives n’étaient pas top, et j’ai pensé que c’était le bon moment pour changer.
“À 33 ans, sans enfant, je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais. Alors j’ai décidé de me lancer dans ce nouveau défi.” - Antoine BAS, fondateur de Clubber.
Comment as-tu découvert Service Compris et le programme Accélération ?
Antoine : Une amie m’a parlé de Service Compris. J’ai contacté Romain Amblard (ndlr CEO et mentor Service Compris) sur LinkedIn il y a quelques années, quand je pensais encore à mon bar. Après avoir quitté mon job, j’ai repris contact avec lui, et il m’a conseillé de postuler pour la saison 10 de Accélération. J’ai été sélectionné ensuite pour le programme complet.
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Comment ton projet a-t-il évolué depuis le début jusqu'à Clubber ?
Antoine : Au début, je pensais à un bar à club sandwichs/cocktails, un concept festif pour le soir. Mais après, je me suis rendu compte que ça nécessitait un gros investissement en soirées et week-ends, ce qui ne me convenait pas.
J’ai commencé à suivre les cours du programme reconversion pour élaborer mon business plan, mais j’ai vite réalisé que c’était trop compliqué.
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Les loyers dans les quartiers que j’avais en tête, comme La Défense et Issy-les-Moulineaux, étaient très élevés.
De plus, le marché était principalement limité à l’heure du déjeuner, du lundi au vendredi, laissant peu de marge de manœuvre. Si ça ne fonctionnait pas bien, il n’était pas possible d’ouvrir le soir ou le week-end pour compenser les pertes.
J’ai passé tout l’été à rédiger mon business plan, visiter des locaux, etc., et j’ai réalisé que le projet était difficilement viable. Il fallait un laboratoire assez grand et les loyers étaient prohibitifs.
J’ai donc décidé de changer de cap.
“J’ai gardé l’idée de me concentrer sur le service du midi, mais j’ai décidé de revenir à mon concept initial : le club sandwich. J’ai choisi de me focaliser sur une version déjeuner du club sandwich, toujours dans un quartier de bureaux, mais plutôt à Paris, où les loyers sont plus abordables. Cela permet aussi de toucher un public plus diversifié : bureaux, résidents et même un peu de tourisme.” - Antoine BAS, fondateur de Clubber.
J’ai donc retravaillé mon business plan avec ma mentor Pauline en tenant compte de ces nouvelles contraintes. Le projet nécessitait moins de ressources humaines, un laboratoire plus petit, et je voulais aussi développer une partie traiteur. Le format du club sandwich est parfait pour cela, notamment pour des événements ou des buffets. C’est facile à manger et parfait pour ce type d’occasion.
Pourquoi précisément le club sandwich ?
Antoine : Parce que le club sandwich a été un peu oublié ces dernières années, éclipsé par les burgers. Maintenant, on le trouve soit dans des palaces, soit sur des aires d'autoroute. Je voulais remettre ce produit au goût du jour, avec des versions à la fois classiques et modernes. C’était un défi intéressant de réinventer ce plat.
Parle-nous un peu du lieu de Clubber. Quelle ambiance as-tu voulu créer, et comment se sont passés les travaux ?
Antoine : Quand j’ai récupéré le local, c’était un resto vietnamien dans un état assez médiocre. J’ai décidé de tout refaire. Je voulais une ambiance de snack chaleureux avec des banquettes et une lumière tamisée pour le matin. Pour le soir, je voulais un côté plus festif avec des boules à facettes et un éclairage adapté. J’ai choisi des couleurs terracotta, du rouge et de l’inox pour donner une identité forte.
Quel est le club sandwich phare de Clubber ?
Antoine : On a deux club sandwichs phares. Le premier est le BLT avec une mayonnaise épicée, pour garder le côté classique mais avec une touche spéciale. L’autre est le Club Fraîcheur, un végétarien avec chou mariné, carottes marinées, halloumi au miel, pickles de piment doux et menthe fraîche. Au départ, je voulais faire un banh-mi revisité, mais après plusieurs tests, j’ai opté pour cette recette.
Comment s’est passée ta collaboration avec ta mentor Pauline de Service Compris ? En quoi t’a-t-elle aidé ?
Antoine : Pauline a été super pour structurer mon projet. Au début, j’avais une idée un peu floue. Elle m’a aidé à mettre les choses au clair, ce qui était crucial pour attirer des investisseurs. Elle m’a aussi conseillé de ne pas choisir La Défense, ce qui a été une bonne décision. Grâce à elle, j’ai trouvé un emplacement plus adapté.
Utilisais-tu l’application Service Compris ? En quoi a-t-elle été utile pur toi ?
Antoine: Oui, j’utilisais l’application pour consulter les entreprises référencées et avoir des repères. Même si je n’ai pas contacté toutes les entreprises listées, ça m’a aidé à voir ce qui était disponible et à élargir ma recherche.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Antoine : Je dirais de ne pas hésiter. Si on attend trop, on risque de ne jamais se lancer. Parlez de votre projet autour de vous, confrontez vos idées avec des pros du secteur. Mettez tout par écrit dans un business plan, même si c’est un peu pénible, ça aide à structurer le projet. Et surtout, entourez-vous de spécialistes pour les aspects techniques.
Es-tu seul dans l’aventure de Clubber ? Pourquoi ce choix ?
Antoine : Oui, je suis seul. Je n’ai pas trouvé de partenaire qui correspondait à ma vision, donc j’ai préféré avancer seul. Ça me donne un contrôle total, mais c’est aussi un gros challenge en termes de gestion.
Quels sont tes projets pour l’avenir de Clubber ?
Antoine : Pour l’avenir, j’aimerais développer la partie traiteur-événementiel, qui est un axe important pour nous. Je souhaite aussi mettre en place des soirées festives avec des afterworks animés. À long terme, je voudrais ouvrir d’autres points de vente à Paris. L’objectif est de se développer tout en maintenant une qualité et une expérience client exceptionnelles.
À suivre de près 🪩
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