top of page

Gwendoline, fondatrice de HEARN à Lille

Après 15 ans dans les ressources humaines, elle ose tout quitter pour réaliser son rêve : ouvrir un lieu où la cuisine saine et la convivialité se rencontrent. Fille de commerçants, l'idée de créer un restaurant lui trottait dans la tête depuis 8 ans, mais ce n’est qu'après des formations intensives et le passage par notre programme Accélération qu'elle passe à l'action. 


Aujourd’hui, HEARN est une réalité, et Gwendoline nous livre ses secrets, ses défis et ses moments de fierté. Un parcours inspirant pour tous ceux qui veulent se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat food !



Pour commencer, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours avant Hearn ?

 

Gwendoline Niro, alumni Service Compris et gérante de Hearn, nous partage son parcours de l’entrepreneuriat à la gestion d’un restaurant axé sur la cuisine saine.

Gwendoline : Je m'appelle Gwendoline Niro, j'ai 39 ans et je suis la gérante de Hearn depuis 6 mois. Avant de me lancer dans l'aventure du restaurant, j'ai passé 15 ans dans les ressources humaines.


Quel a été le déclic qui t'a poussé à te lancer ?


Gwendoline : Cela fait environ 8 ans que ce projet de restaurant me trotte dans la tête. 








Je suis fille de commerçants donc le contact avec les clients fait vraiment partie de mon ADN.” - Gwendoline Niro, fondatrice de HEARN.

À mon dernier poste, je ne me retrouvais plus dans mon travail et je n’y prenais plus de plaisir. Je ne dirais pas qu’il y a eu un déclic précis, mais plutôt que ce projet a mûri au fil des années.

Cependant, dès que j'ai décidé de me lancer, de passer de l'idée à l'action, mon rêve est devenu un objectif concret. Et une fois ce cap franchi, tout a changé. J'ai mis en place tous les moyens possibles pour faire de Hearn une réalité.



Est-ce à ce moment précis que tu as contacté Service Compris ? 


Gwendoline : Pas tout à fait. En fait, j’ai pris deux ans pour solidifier parfaitement mon projet : le business plan et passer toutes les formations nécessaires. 


Après la naissance de mon deuxième enfant en août 2023, j’ai passé l’équivalent du CAP Cuisine en accéléré. Il s’agit de la formation “Cuisine Mode d’Emploi(s) créée par le chef Thierry Marx. 


Enfin, en avril 2024, une fois que je me suis sentie prête à 100%,  j’ai candidaté au programme Accélération de Service Compris. Je me suis dit que ça ne pouvait m’apporter que du plus !



| 🚀 Pour en savoir plus sur notre programme Accélération, c'est juste ici !



Tu as été mentorée par César Toulemonde, comment s’est passé ton mentorat ? Qu’est-ce que Service Compris et César t’ont apporté ? 



Gwendoline Niro, alumni Service Compris et gérante de Hearn, nous partage son parcours de l’entrepreneuriat à la gestion d’un restaurant axé sur la cuisine saine.

Gwendoline : Tout a été hyper rapide. J’ai candidaté au programme Accélération et après avoir passé les divers étapes de sélection, j’ai démarré mon mentorat en avril et j’ai signé mon bail en juin. César a été de bons conseils durant les étapes cruciales de mon projet. J’avais décidé de ne pas faire appel à un cuisiniste, ni à un maître d'œuvre, ni à un architecte, donc il est venu visiter le local avec moi et a suivi de près l’avancement des travaux.


Maintenant que HEARN est ouvert, César m’aide surtout à prendre du recul face à certaines situations et décisions. Avec son expérience solide, il m’aide à mieux appréhender les enjeux et à prendre des décisions plus réfléchies. C’est un accompagnement précieux qui me permet d'évoluer, surtout dans les moments où il faut prendre du recul pour mieux avancer.



As-tu rencontré des difficultés dans ton expérience de food-entrepreneur ?


Gwendoline : Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières sur toute la durée de mon mentorat avec César.

Nous formons une bonne équipe et surtout on se dit les choses ! 


Je pense que lorsqu’on décide de se faire mentorer, il faut être prêt à entendre les remarques qu’elles soient positives ou négatives.


 “Et je tiens à insister particulièrement sur l’importance d’accepter les retours négatifs.” - Gwendoline Niro, fondatrice de HEARN.

Il est essentiel d’écouter son mentor et de se dire : "Il a raison, il a plus d'expérience que moi, donc il sait de quoi il parle", et d’accepter ces remarques avec humilité.

Toutefois, j’ai effectivement rencontré des difficultés en tant que food-entrepreneure. N'ayant pas d’associé, je porte l’ensemble du restaurant seule, ce qui comporte son lot de défis. Mais il suffit de savoir les gérer !



Justement, pourquoi avoir fait le choix de te lancer seule ? 


Gwendoline : Je savais dès le départ que je mènerais ce projet seule, car je l'avais imaginé et conçu seule. Pour l’instant, je ne me vois pas intégrer quelqu’un dans cette aventure. Que l’on se lance seul ou à deux, l’entrepreneuriat reste un saut dans l’inconnu, un pari risqué. Tant que tu ne t’es pas lancé, tu ne peux pas savoir ce que ça va donner.


C’est donc naturellement que je me suis dit : si je dois échouer, autant le faire seule ! 


Et, quelque part, c’est une petite fierté de savoir que j’ai créé HEARN toute seule et que je le gère aujourd’hui de A à Z.


Cependant, je ne suis pas isolée. Si j’ai besoin de conseils ou de retours, je sais que César est toujours là pour m’épauler. J’ai aussi quelques amis dans le domaine à qui je demande souvent leur avis. 


“Monter un business seul ne veut pas dire être isolé : il est toujours possible de s’entourer et d’être guidé lorsque nécessaire.” - Gwendoline Niro, fondatrice de HEARN.

J’ai la chance d’avoir un entourage honnête, qui n’hésite pas à me dire quand quelque chose ne va pas, que ce soit au sujet de ma carte, de mes prix, ou même de l’assaisonnement d’un plat. En résumé, j’ai des amis sur qui je peux compter pour m’aider et qui n’ont pas peur de me donner leur avis, même critique.


Quelle a été ta meilleure expérience en tant que food-entrepreneure depuis le début de l’aventure ? 


Gwendoline : En toute transparence, j’ai ouvert il y a seulement un mois et demi, par conséquent, je ne dirais pas que le lancement d’un resto est une partie de plaisir. Mais, je commence à en prendre de plus en plus.


L’expérience la plus gratifiante, pour moi, reste celle des retours clients. Quand les gens entrent dans le restaurant et sont étonnés par la déco ou mon comptoir, ça me fait vraiment plaisir. Mais ce qui me touche encore plus, c’est lorsqu’ils partent en me disant qu’ils reviendront. C’est un petit bonheur quotidien qui me confirme que mon travail porte ses fruits.  


C’est ce  lien que j’ai créé en à peine un mois d’ouverture, avec mes clients, qui me fait vibrer.



Utilise-tu les canaux mis en place par Service Compris pour être en contact avec la communauté d’alumni ? 


Gwendoline : Oui ! J’utilise essentiellement le groupe WhatsApp qui est une mine d’informations utiles. On a la possibilité d'interagir avec d'autres food-entrepreneurs et de demander des conseils. Mais aussi des contacts de fournisseurs, des conseils en communication ou sur la food.



Pourquoi “Hearn” ? Y-a-t-il une signification derrière ce nom ?


Gwendoline : HEARN est un mot que j’ai créé et déposé. Le “H” pour “Healthy” donc la santé car HEARN incarne l’idée de "prendre soin de soi et des autres autour d’une cuisine saine". 


De plus, mon restaurant est rattaché à l’économie sociale et solidaire. Cela signifie que mon activité est fondée sur un principe de solidarité et d'utilité sociale. En d’autres termes, HEARN c’est le partage. 


Quelle atmosphère as-tu voulu créer dans ton resto? 

Gwendoline Niro, alumni Service Compris et gérante de Hearn, nous partage son parcours de l’entrepreneuriat à la gestion d’un restaurant axé sur la cuisine saine.

Gwendoline : J’ai opté pour un univers très vintage, avec une touche rétro, qui correspond bien à la génération des 35-40 ans, habituée à ce type d’ambiance. 80% de mon matériel de cuisine et de salle est de la seconde main. Je voulais aussi, de façon un peu égoïste, que cela reflète ma personnalité : décalée, mais ancrée dans cet esprit de cuisine du midi, avec une déco différente de ce qu’on voit habituellement. 


L’idée, c’est de créer un lieu mémorable, chaleureux et coloré, en harmonie avec ma charte graphique basée sur du violet, du jaune et du bleu.”- Gwendoline Niro, fondatrice de HEARN.

Quel type de client vient manger chez toi ?


Gwendoline : Un peu de tout, en réalité. Ma zone attire surtout une clientèle active, des personnes qui ont peu de temps pour déjeuner mais qui tiennent à bien manger. En général, ma cible se situe entre 25 et 60 ans.


Peux-tu nous parler de ta carte ? Quels types de plats proposes-tu, et y a-t-il une spécialité qui se démarque ?


Gwendoline Niro, alumni Service Compris et gérante de Hearn, nous partage son parcours de l’entrepreneuriat à la gestion d’un restaurant axé sur la cuisine saine.


Gwendoline : La carte reste assez simple : deux plats du moment, deux quiches fermières en format individuel, et nos fameux buns briochés, inspirés des pains burgers.


On les sert tièdes, accompagnées d’une petite salade de crudités. À l’intérieur, par exemple, on propose du potiron rôti au miel, une crème cheese, du filet de poulet effiloché et une sauce texane.


Les buns plaisent énormément, parce qu'à midi, les gens cherchent un sandwich un peu façon burger, mais qui reste gourmand et léger. On a été surpris par leur succès : cette semaine encore, 80 % de nos ventes étaient des buns ! Au départ, je ne m’attendais pas à ça, mais les buns sont finalement devenus un peu notre plat signature.



Nous avons vu que tu as une carte de brunch, peux-tu nous en dire plus à ce sujet ?


Gwendoline : Nous avons lancé notre formule brunch très récemment. Le dimanche 24 novembre dernier (2024)  précisément. 


À la base, ce n’était pas prévu dans mon développement ou mon business plan, mais l’idée est venue naturellement. Je suis installée dans une zone plutôt résidentielle, avec beaucoup de familles et quelques entreprises autour. Ce brunch complète bien mon offre du midi.


Le brunch sera généreux et réconfortant, parfait pour l’hiver. On propose une assiette salée avec du pain brioché, de l’avocat et du saumon, et une partie sucrée avec des pancakes, du granola, et d’autres douceurs. Ce sera un événement mensuel : comme dit plus tôt, on vient de faire celui de novembre, et le brunch de Noël suivra rapidement.


Tout se fait sur réservation, et j’ai déjà eu des demandes avant même de l’avoir lancé, alors je me dis que c’est une belle opportunité de développement !


Travailles-tu avec des fournisseurs locaux ?


Gwendoline : Oui, tout à fait. Cela fait partie intégrante de notre ADN et de notre concept : proposer une carte courte, de saison et, autant que possible, avec des produits locaux.  

Actuellement, je travaille avec des fournisseurs de la région. Je vais parfois chercher les produits moi-même, ou bien je me fais livrer à un point de collecte.



Un peu plus tôt, tu as mentionné être maman. Comment fais-tu pour concilier les deux rôles, celui de maman et celui de food-entrepreneur ?


Gwendoline : Je ne dirais pas que je concilie vraiment, je fais comme toutes les mamans : je m’organise au mieux. Le premier mois a été particulièrement compliqué, car j’étais très prise. J’ai dû beaucoup m'appuyer sur le papa et sur mes proches. Pendant cette période, je travaillais parfois jusqu’à 23h ou minuit, et je repartais dès 7h du matin, donc j’étais souvent absente.  


Aujourd’hui, on a trouvé un bon équilibre. Je commence vers 7h30 ou 8h et je termine vers 16h30 ou 17h, ce qui me permet de mieux gérer. Le soir, je travaille encore un peu une fois à la maison. 


Ce sont de longues journées, c’est vrai, mais quand on est motivé, on ne se pose pas de questions : on trouve le temps, quitte à se lever plus tôt ou se coucher plus tard.” - Gwendoline Niro, fondatrice de HEARN.

Tu es aussi la community manager pour les réseaux sociaux de HEARN, comment ça se passe ? 


Gwendoline : J’ai l’impression d’avoir 50 000 bras ! Plus sérieusement, oui je gère également le compte Instagram de Hearn. Mais je commence à envisager de prendre quelqu’un pour m’aider avec les réseaux sociaux, parce que c’est une tâche qu’on a tendance à sous-estimer. Après un mois d’activité, je réalise à quel point cette partie peut être chronophage.  


Gérer les réseaux, ça peut facilement te prendre 1 à 2 heures par jour, même sans faire grand-chose. On se perd vite sur Instagram, sur Google, et plus on navigue, plus on perd du temps. Je pense qu’il faut vraiment envisager de déléguer, soit à un stagiaire, soit à une agence, même si cette dernière option est plus coûteuse.  


/🧑‍💻Inscrivez-vous gratuitement à notre Webinar du 9 décembre prochain sur “Comment gérer sa communication avec un petit budget ?


En tout cas, c’est une partie à ne pas négliger. Se contenter de poster de temps en temps, ce n’est pas suffisant. Il faut de la rigueur et une routine. Les gens doivent te voir tous les jours, pas juste tous les 2 ou 3 jours. Et pour moi, ça se vérifie : quand je publie régulièrement, l’activité est bien plus dynamique.


As-tu des conseils pour les personnes souhaitant se lancer dans l’ entrepreneuriat-food ?


Gwendoline : Si tu veux te lancer, il y a plusieurs choses importantes à garder en tête. D’abord, fais-le en connaissance de cause. Regarde ce qui se fait autour de toi, démarche, benchmarke, renseigne-toi, fouille, et n’aie pas peur de t’inspirer de ce qui marche ailleurs. Trouve ce qui te correspond, mais fais-le bien, et surtout, garde l’esprit ouvert. Ne te limite pas à une seule vision figée.


Un conseil que j’ai retenu d’un consultant que j’apprécie : ne crée pas le restaurant de tes rêves, mais celui dont rêvent tes clients. C’est une idée clé à intégrer dès le début. Ensuite, lance-toi à fond, sans demi-mesure. Donne tout ce que tu as, n’aie aucun regret, et surtout, sois persévérant. L’acharnement est crucial. Oui, tu auras des moments de doute, peut-être même tous les jours, mais tu n’as pas le droit de baisser les bras.


Dis-toi que si tu mets tout en œuvre, il n’y a aucune raison que ça ne fonctionne pas. Mais attention : ce n’est pas un processus qui roule tout seul. 


Chaque jour, tu devras te remettre en question, travailler dur, et poser les bases pour que ça prenne. Ce n’est pas immédiat, c’est un travail constant. Il faut semer, ratisser et attendre que ça pousse.” - Gwendoline Niro, fondatrice  de HEARN.

Pour l’instant, je suis encore dans une phase intense, un peu en mode "survie", mais je sais qu’avec le temps, une routine finira par s’installer. En attendant, il faut s’accrocher et faire preuve de créativité. Dès que tu sens que tu tournes en rond, prends du recul, ajuste tes idées, et recommence.


La remise en question, c’est un exercice quotidien pour moi. Je ne peux pas me permettre qu’un client soit déçu, c’est personnel. Si quelqu’un repart insatisfait, je ne le vis pas bien. Cette exigence m’aide à constamment améliorer ma carte, tester de nouvelles choses, et optimiser l’expérience client.


Et ça finit par payer : en 4 semaines, j’ai déjà des habitués. Certains sont revenus trois ou quatre fois, et on commence à créer une relation. C’est là que tu te rends compte que ton concept plaît, que l’ambiance fonctionne, et que tu es sur la bonne voie.


Quels sont tes projets futurs pour HEARN ? 


Gwendoline : Mon objectif, c’est de voir l’activité se développer et de la pérenniser, tout en ouvrant la porte à de nouveaux projets. Par exemple, la partie traiteur qui démarre me rend très enthousiaste. Ça sera principalement du BtoB et je travaillerai avec les entreprises du secteur. Elle se développe bien et je vais pouvoir bientôt la lancer officiellement. 


De même pour le brunch : on en fait un par mois pour l’instant, mais pourquoi ne pas imaginer un brunch tous les dimanches à l’avenir ? Ce serait une question de réorganisation, mais c’est une idée qui me motive.


En parallèle, je travaille avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire, ce qui me tient particulièrement à cœur. Pour moi, le bien-être de mes collaborateurs est aussi essentiel que celui de mes clients. Mon objectif est de créer un environnement de travail où chacun se sente respecté et valorisé. 


“Je veux cultiver une approche différente : apporter de la douceur, de l’écoute, et beaucoup de bienveillance dans la manière de manager et d’interagir. Cela fait partie de ma vision.” - Gwendoline Niro, fondatrice de HEARN. 

Enfin, je crois beaucoup en une gouvernance collective. Je préfère éviter d’imposer des décisions de manière autoritaire. L’idée, c’est de travailler ensemble, de construire un esprit collectif qui fait avancer tout le monde dans le même sens, au service du développement du restaurant.



À suivre 💜💛


📍12 rue de Seclin, 59175 Vendeville

🕦 Du lundi au vendredi de 9h00 à 14h30





Comments


La newsletter
des food-entrepreneurs.

Recevez nos actus, nos conseils venus du terrain, les histoires inspirantes de reconvertis de notre communauté devenus food-entrepreneurs et les annonces, en avant-première, des prochaines ouvertures de restaurants et commerces de bouche !

Merci pour ton abonnement !

bottom of page