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Stéphanie booste son resto Desi Road avec Service Compris !


Stéphanie a ouvert son restaurant indien à Paris il y a plus de 10 ans avec une proposition inédite. À cette époque, les cuisines du monde n'étaient que trop peu et mal représentées à Paris. Chez elle, et s'inspirant de l'offre de cuisine indienne à Londres, elle modernise déjà cette cuisine.


Des années plus tard, avec un contexte socio-économique différent, Stéphanie a décidé de participer à notre Programme Boost Resto pour donner un nouveau souffle à son établissement. Elle raconte ⬇️



Hello Stéphanie ! Pourrais-tu te présenter ? 


Quand Stéphanie a ouvert son restaurant indien à Paris sa proposition était novatrice. 10 ans plus tard, elle participe au programme Boost Resto de Service Compris pour donner un nouveau souffle à son restaurant.

Stéphanie : Je suis Stéphanie de Saint-Simon. J'ai créé un premier restaurant indien MG Road avec une proposition plus authentique et plus créative à Paris il y a 11 ans maintenant, et l'année suivante, une deuxième adresse : Desi Road. Auparavant j'avais été traiteur pendant 15 ans donc j’avais déjà les mains dans la cuisine, l’organisation, la gestion de personnel et le service. 



Comment l'idée t'es venue, il y a 10 ans, d'ouvrir un restaurant indien ?


Stéphanie : Après mon expérience de traiteur, que j’ai arrêtée en 2004, j’ai commencé une activité de fabrication de meubles et d’objets en Inde. J’y allais 3 à 4 fois par an et je restais assez longtemps pour créer de nouveaux produits, faire du contrôle qualité etc… 


Pendant ces séjours d’une ville à l’autre, je me suis rendue compte qu’on connaissait très mal la cuisine indienne à Paris. Par exemple, rien de la street food indienne qui est très singulière et très centrale dans la culture mais aussi, des cuisines provinciales très différentes d’un Etat à un autre. Il y avait un champ énorme de propositions possibles de cuisine indienne.


Qu'est-ce qui faisait que c'était si différent ?


Stéphanie : La cuisine indienne, c'est une cuisine santé, basée sur les épices, qui ont toutes des bienfaits spécifiques et qu'on utilise pour une bonne raison. Les communautés qui avaient des restaurants à Paris jusque là (principalement d’origine du Pakistan, Bangladesh, Sri Lanka, et en Inde du Tamil Nadu) s'était installées à un moment où les français n'étaient peut-être pas prêts à s’intéresser à ce type de cuisine. Leurs propositions étaient souvent gourmandes et adaptées à ce qu’on imaginait que les français apprécieraient, utilisant du fromage, beaucoup de cajous, de la crème, peu de chili etc… souvent avec une même sauce en base ajustée pour chaque recette, ce qui est beaucoup plus simple car une des problématiques de ce type de cuisine c’est qu’elle nécessite un long travail de préparations. 

On avait notre fameuse gastronomie française, ce qui ne laissait pas beaucoup de place aux autres types de cuisines.



Alors pourquoi t'être lancée, alors même que les français ne semblaient pas prêts à recevoir cette cuisine ?


Stéphanie : Je me désespérais qu'ouvre à Paris un restaurant indien avec une proposition plus contemporaine et plus authentique. En regardant ce qu'il se faisait à Londres, j'avais envie de quelque chose dans cet esprit là, mais à Paris.


La très grande communauté indienne qui vivait en Angleterre avait revisité cette cuisine de manière plus contemporaine avec les produits locaux et l'influence de la scène culinaire européenne. En fait, la cuisine indienne s'est modernisée en s'exportant en UK au départ. Je trouvais dommage qu'à Paris il n'y ait pas quelque chose d'équivalent. Donc j’ai eu envie de faire cette proposition de restaurant et j'ai été chercher un chef à Londres pour l’ouvrir.



Quand Stéphanie a ouvert son restaurant indien à Paris sa proposition était novatrice. 10 ans plus tard, elle participe au programme Boost Resto de Service Compris pour donner un nouveau souffle à son restaurant.
Crédits : @desiroadrestaurant

On peut dire que cette idée était novatrice à l'époque ?


Stéphanie : Il y a 11 ans , il y avait beaucoup moins de restaurants étrangers qu’aujourd’hui à Paris. Quand j’ai monté mon restaurant, je me suis dis que c’était incroyable la diversité des cuisines à Londres, alors qu’à Paris on était toujours dans des propositions principalement françaises, italiennes et japonaises. Et puis il y a eu le boum des cuisines levantines, israéliennes, libanaises et enfin toutes les cuisines du monde. Paris a fini par avoir sa proposition de cuisines étrangères. Donc oui, c'était novateur à l'époque.



Pourquoi avoir fait appel à Service Compris pour faire notre programme Boost Resto en 2024 ?


Stéphanie : Comme on vient de le dire, nous étions assez niche. Nous sommes un restaurant de destination, même si on a notre clientèle de quartier dans le 6e. Donc nous n'avions pas de problème d'activité. Depuis quelques années, de nouveaux restaurants indiens avec des propositions similaires à la nôtre ont ouvert à Paris ce qui, de facto, a fait que nous n'étions plus les seuls à proposer ce genre de carte. Je pense aussi que les parisiens sont assez gâtés en terme de quantité et de qualité de l’offre de restauration à Paris, donc ça créée un attrait pour la nouveauté.


Aussi, il y a des facteurs économiques et sociaux à prendre en compte : l'augmentation des coûts sociaux depuis le post COVID, l'inflation galopante. Depuis un an, on assiste à un vrai frein de la consommation, couplé aux changements de mode de consommation. On voit que les commandes Deliveroo ont fortement augmenté, nos clients gèrent leur budget comme cela : cela évite de se laisser tenter par un verre de vin ou un dessert une fois sur place.


À côté de cela les plus gros consommateurs aujourd'hui sont des trentenaires qui sont très attirés par les propositions festives, très "markettées". Mon restaurant n’est pas trop comme ça. Pour ne pas sortir des radars et sentant qu’il y avait un ralentissement, je me suis dis que je devais me faire accompagner par Service Compris.




Comment l'accompagnement par votre mentor s'est-il fait ? Quelles sont les actions concrètes que vous avez mises en place ?


Stéphanie : Notre mentor Olivier est venu au restaurant pour faire un audit et voir qui lui paraissait intéressant d'améliorer, de changer. J’étais un peu campée sur mes positions mais je me suis laissée faire sur un certain nombre de choses parce qu'après tout, je faisais ce programme pour cela !


"Ça m'a donné envie de faire plusieurs collaborations et autres événements. C'est un système vertueux qui s'est mis en marche. Plutôt que de rester à l'arrêt, là on est actif, on avance. Ça finit quand même par produire des effets." - Stéphanie, fondatrice de Desi Road, Paris 6.

Dans un premier temps, les propositions étaient plutôt des propositions d'aménagement intérieur, de direction artistique du lieu. Olivier nous a conseillés sur des changement de couleur de peintures, de présentation, de changement de vitrine pour mieux mettre en avant l'identité, comment mieux décorer et mettre en avant la salle.


Et puis nous avons abordé bien d'autres sujets.


Par exemple, on a modifié l’organisation du menu en supprimant certains plats, mais aussi en le reconfigurant graphiquement. Au début, on avait une jolie charte graphique, mais à force d’ajuster les menus on s'est retrouvés avec un graphisme qui n'était plus cohérent mais on ne s'en rendait pas compte.


J'ai aussi recommencé à travailler avec une agence pour la communication digitale. C'est vrai que ça met un coup de pep's. D'abord dans le look, parce que c'est plus frais, c'est plus propre, plus travaillé, plus lisible. Mais aussi, ça embarque les salariés dans un projet ce qui est bien sûr positif.



Une réflexion autour de la carte des cocktails a été aussi engagée, non ?


Stéphanie : Oui nous avons mis des choses en place comme par exemple repenser la carte des cocktails, mettre en avant notre proposition depuis l'extérieur du restaurant, mettre en avant les spiritueux derrière le bar et sur nos réseaux sociaux grâce à notre agence. Nous avons fait au max que nous avons pu avec les ressources que nous avions.


Quand Stéphanie a ouvert son restaurant indien à Paris sa proposition était novatrice. 10 ans plus tard, elle participe au programme Boost Resto de Service Compris pour donner un nouveau souffle à son restaurant.
Crédits : @desiroadrestaurant

Est-ce qu'il y a eu un réel Avant / Après Programme pour vous ?


Quand Stéphanie a ouvert son restaurant indien à Paris sa proposition était novatrice. 10 ans plus tard, elle participe au programme Boost Resto de Service Compris pour donner un nouveau souffle à son restaurant.

Stéphanie : ce process nous a mis en activité, en action! Ça m'a donné envie de faire plusieurs collaborations et autres événements. C'est un système vertueux qui s'est mis en marche, on avance et ça finit par produire des effets. Je m'approche de l'équilibre entre mes dépenses et mes recettes.


On a une expo en ce moment, avec un artiste contemporain indien que j'aime beaucoup Akshay Singh Rathore qui fait un travail assez cohérent avec notre proposition, autour de la terre, des récoltes, des graines.  



On a aussi pu faire des collaborations avec d'autres restaurants. 

Début février, on fait une opération avec une Docteure en Ayurveda, qui a une proposition de cuisine ayurvédique assez joyeuse.



Et pour finir, as-tu un conseil à donner à d'autres restaurateurs?


Stéphanie : Je pense qu’il faut être très vigilant à son cout social, et essayer comme on peut de l’ajuster rapidement à son activité. À cause des JO attendus comme une manne touristique je suis restée dans une inertie. J'aurais dû réagir plus vite.



Desi Road

Restaurant de cuisine indienne moderne 🌸

📍14 rue Dauphine 75006 Paris

☎️ 0143264491





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